Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 6 mai 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente de la commission des affaires européennes :

Avant la COP21 qui se tiendra à Paris, il y aura deux autres rendez-vous qu'il ne faut surtout pas rater : celui d'Addis-Abeba sur le financement du développement – les pays du Sud attendent des réponses sur ce point et sur celui des transferts de technologie – et le rendez-vous de New York. Si ces deux étapes sont des succès, les choses auront été clarifiées pour l'agenda des solutions.

La France s'apprête à recevoir plus de 40 000 participants, mais elle n'a pas attendu l'organisation de cette conférence pour témoigner de son volontarisme. Elle l'a fait notamment par le biais de la loi sur la transition énergétique, sur deux points, en particulier, qui sont à mes yeux des faiblesses au niveau européen.

Le premier concerne l'efficacité énergétique. Même si l'Europe affiche un objectif de 40 % de réduction des émissions, les directives en la matière sont très insuffisantes et n'ont pas été révisées depuis longtemps. Le second point sur lequel nous devrons convaincre nos partenaires porte sur une union de l'énergie au plan européen, une union qui gère les marchés des énergies fossiles – la crise ukrainienne montre à quel point c'est devenu nécessaire – tout en développant les énergies renouvelables. La COP21 est une formidable occasion de montrer que l'Europe peut rester ce qu'elle a toujours été depuis Kyoto, à savoir la bonne élève de la lutte contre le changement climatique.

Pensez-vous, madame la ministre, que les objectifs de la stratégie européenne à l'horizon 2030, qui ont fait l'objet de quelques critiques, seront tenus ? De même, la contribution déposée par l'Union pour la COP21 vous semble-t-elle aller assez loin ? L'Europe et la France sont-elles en mesure d'avoir un effet d'entraînement dans les négociations ?

Les enjeux sont notamment ceux de l'économie décarbonée. On ne parle toujours pas de taxe carbone aux frontières de l'Union européenne, alors que cela aurait du sens. Les questions de financement seront déterminantes. Quel rôle l'Europe et la France peuvent-elles jouer pour débloquer les principaux points d'achoppement, décrits par Élisabeth Guigou ?

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