Intervention de Paola Zanetti

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Prévention des violences urbaines dans les quartiers des chênes et de chapelle à hombourg-haut

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaola Zanetti :

Ma question porte sur les problèmes récurrents de sécurité et de délinquance dans la commune de Hombourg-Haut et, en particulier, dans les quartiers des Chênes et de Chapelle, classés en zone urbaine sensible.

Je sais que le ministre de l’intérieur n’ignore pas cette situation. En effet, en février dernier, il m’indiquait, après plusieurs courriers adressés par le maire de la commune ainsi que par moi-même, que les effectifs policiers au sein de la circonscription de sécurité publique de Freyming-Merlebach allaient être renforcés par deux nouveaux agents. Il m’indiquait également, chiffres à l’appui, que la délinquance avait baissé dans la commune de Hombourg-Haut en 2014. J’en ai pris acte.

Cependant, depuis fin janvier, ce sont sept véhicules utilitaires affectés aux associations de la commune et à l’association intercommunale de prévention spécialisée qui ont été détruits ; une pharmacie et un centre de santé ont été partiellement ravagés par les flammes. Les médecins du quartier, ainsi que les rares commerçants de la commune, ont exprimé leur colère et leur crainte.

Les éducateurs qui oeuvrent dans ces deux cités ont été récemment contraints d’annuler leur permanence, à la suite des pressions exercées par quelques individus, et ont fait valoir leur droit de retrait.

Les habitants assistent impuissants à des phénomènes de bandes et aux dégradations. Récemment, 300 d’entre eux se sont réunis dans un gymnase de la ville pour exprimer leur inquiétude et leur ras-le-bol. À la demande du maire de Hombourg-Haut, une brigade de CRS a été dépêchée pour ramener le calme. Mais cette réponse ne peut être que temporaire.

Nous parlons ici d’une commune d’à peine plus de 7 000 âmes – qui a perdu en quinze ans plus de 3 000 habitants –, de quartiers situés au sein des cités minières construites dans les années 1950 sur des versants éloignés des centres-villes et des services, offrant très peu de moyens de transport. Nous parlons d’une commune où les jeunes sont en souffrance, confrontés à un chômage qui atteint, pour leur catégorie d’âge, 40 %.

Il y a les chiffres, mais il y a aussi la réalité de la vie quotidienne des habitants, qui ont malheureusement le sentiment d’être abandonnés par les pouvoirs publics.

Aussi souhaiterais-je connaître les moyens supplémentaires que peut accorder et déployer M. le ministre de l’intérieur pour faire respecter l’exigence de sécurité des habitants de ces quartiers, et rappeler que la République ne laisse personne au bord du chemin.

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