Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 19 mai 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Nous n’aurons pas atteint en 2025 les objectifs que nous inscrivons dans la loi : chacun le sait, et la plupart d’entre nous le reconnaissent, certains publiquement, d’autres en privé. C’est la crédibilité, et même la légitimité de la parole publique qui est en jeu : nous prenons des engagements sans nous donner les moyens de les tenir, et même en sachant pertinemment que les buts visés sont totalement inatteignables !

Je fais plus particulièrement référence à ce qui constitue l’objet principal de l’article 1er, l’objectif d’une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité. Autant il est souhaitable de se donner pour but le développement des énergies renouvelables, autant il n’est assurément pas responsable de se fixer un tel objectif chiffré. Et il est encore plus grave de prendre certains engagements précis, notamment en termes de fermeture de centrales, pour des raisons politiques ou d’affichage mais non pour des raisons objectives. Cela nous interpelle à bien des égards. Pour ma part, j’estime qu’on ne ferme pas une centrale nucléaire pour des raisons d’opportunité, mais s’il y a – dans l’absolu, en quelque sorte – un risque, un danger. Et si un tel risque était avéré, ce n’est pas une centrale, mais deux, trois, quatre, cinq ou dix centrales qu’il faudrait fermer.

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