Intervention de Alain Monier

Réunion du 12 mai 2015 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Alain Monier :

Vous vous interrogez sur la nécessité d'un examen préalable par les CFM de toute question soumise au CSFM. Il peut être effectivement tentant de libérer du temps et d'éviter les redondances, mais ces deux objectifs sont finalement un peu contradictoires. Je dois confesser que le rendu des sept CFM peut s'avérer très utile pour le débat au CSFM. Sur certains sujets précis, les conditions d'emploi étant différentes d'une armée à l'autre ou d'une direction à une autre, cela offre un prisme d'analyse différent et cela aide à la synthèse. J'en ai discuté avec un membre de la Direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRH-MD) qui a confirmé cette approche, estimant que tous les avis des CFM constituaient une aide à la décision. Mais effectivement il y a redondance… C'est un peu la quadrature du cercle.

J'en viens au manque de reconnaissance que ressentaient les membres du CSFM. Nous en avons beaucoup discuté dans un groupe de travail sur la citoyenneté du militaire. Nous nous sommes aperçus qu'au-delà de la reconnaissance, le problème était d'abord celui de l'insuffisante visibilité du militaire dans la société d'aujourd'hui, ce qui a conduit aux deux propositions évoquées par Mme le médecin en chef. Nous nous sommes demandé si le fait d'autoriser l'adhésion du militaire à un parti politique ou à l'exécution d'un mandat électif local non exécutif ne nous rendrait pas plus visible dans la société actuelle et participerait à notre reconnaissance. Cette idée de mandat électif local est aussi une demande des élus locaux. Je me souviens qu'un maire m'avait dit avoir beaucoup de militaires dans sa commune et qu'il y voyait un réservoir de savoir-faire, les citoyens s'engageant de moins en moins dans la vie publique.

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