Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 26 mai 2015 à 21h30
Dialogue social et emploi — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Cette fracture est favorisée par le déficit de représentativité – aggravé par la loi UMP de 2008 – des grands syndicats, dont le poids et la force de frappe sont presque inversement proportionnels à leur légitimité démocratique. Ils sont obligés de justifier leur existence et leur financement par une opposition de principe, en maintenant parfois des mouvements sociaux jusqu’à la mort de l’entreprise – comme Sea France, par exemple – et la disparition des emplois qui l’accompagne, pour finir souvent par signer en coeur les lois les plus anti-sociales.

Les syndicats sont utiles et nécessaires par principe, mais les critères de représentativité et les seuils exigés pour avoir des élus doivent être profondément revus, afin de rompre le monopole des centrales privilégiées et de permettre un dialogue constructif soutenu par la base.

Rien non plus sur la réforme du financement des organisations patronales et syndicales, dont les dérives sont pourtant de notoriété publique.

Quelques aménagements dérisoires sont censés répondre à la simplification annoncée. Or vous créez dans le même temps les commissions paritaires interprofessionnelles régionales, dont les définitions sont larges et mal définies. C’est une réponse inutile et inadaptée pour la structure de taille familiale qu’est la TPE, dans laquelle le dialogue social s’engage directement entre l’employeur et l’employé. L’ingérence d’organismes syndicaux étrangers à l’entreprise pourrait nourrir des tensions et augmenter la charge des TPE.

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