Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 27 mai 2015 à 20h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

L'amendement DN56 vise à la création d'un semestre de l'Union européenne consacrée à la défense européenne, qui constituerait un préalable nécessaire à la mise en place d'un budget européen dédié à la politique de sécurité et de défense commune. L'enjeu est important. Nous avons souvent évoqué le financement des OPEX auquel l'Europe ne participe que de façon très marginale. Nous appelons par conséquent à la solidarité financière de nos partenaires. La France se singularise par une capacité d'engagement que lui permettent ses institutions et la qualité de ses forces et de ses moyens. Le déclenchement de l'opération Serval est à cet égard emblématique puisque décidé en quelques heures par le Président de la République. Ce qui n'est pas acceptable, c'est que nombre de pays européens applaudissent, se félicitent de nos interventions mais n'y participent nullement. Certains le font certes symboliquement à travers des actions de soutien et d'accompagnement – service de santé, efforts de formation, soutien arrière –, mais nous restons seuls en première ligne et donc les seuls à payer non seulement en espèces sonnantes et trébuchantes, mais surtout à payer le prix du sang. La création d'un semestre européen contribuerait à une prise de conscience des gouvernements et de l'opinion publique européens.

Je souscris pleinement aux propos de notre collègue Frédéric Lefebvre. Face à la barbarie innommable de Daech, la passivité de la communauté internationale est coupable alors que nous voyons les villes tombent les unes après les autres comme des dominos. Quand viendra le tour de Damas ou de Bagdad, il sera peut-être trop tard pour réagir et éviter ce qui serait un drame pour les populations locales, mais aussi pour le monde entier.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion