Intervention de Serge Janquin

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Sort des plans pluriannuels d'avenir

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Ma question s’adresse à monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.

En septembre 2013, le Président de la République et le prédécesseur de M. Macron au ministère chargé de l’industrie présentaient 34 plans associant l’État, les collectivités territoriales, les entreprises et les universités autour de grands projets pour réindustrialiser la France. Le Gouvernement espérait ainsi créer ou sauvegarder environ 500 000 emplois.

Depuis lors, M. Macron a indiqué que, par souci d’efficacité et de cohérence, 13 plans industriels d’avenir seraient mis en oeuvre. Dès lors se pose la question de savoir comment vous pensez passer de 34 à 13 plans. Cela se fera-t-il par l’abandon de ceux qui seraient jugés les moins performants ? Si oui, selon quels critères ? Si c’est le cas, cela suppose de redessiner l’architecture de ces pôles tant au plan industriel qu’au plan des territoires, ce qui pose toute une série de problèmes que je ne développerai pas ici.

La question est d’autant plus sensible – et c’est là une nouveauté dans le débat démocratique – qu’au cours des débats sur la loi de transition énergétique, le Gouvernement, pressé de questions sur son financement, a déclaré qu’elle serait financée à 50 % sur les crédits prévus pour le Programme d’investissements d’avenir. J’aimerais comprendre comment les mêmes crédits pourraient financer deux programmes d’investissement à pratiquement deux années de différence.

C’est une question très importante pour mon agglomération et pour la région Nord-Pas-de-Calais. Le projet innovant porté par Pierre Moreau au titre d’Artois Comm et de la région autour du CREPIM, laboratoire européen des matériaux concernés par la sécurité incendie, et du CRITT M2 A, l’un des tout premiers clusters conçus en France, est un centre d’essais de moteurs et d’acoustique automobile, développant ses activités sur les turbo-compresseurs et, désormais, sur un département électrique « autonomie et puissance des batteries ». Il travaille aussi avec le campus des métiers du lycée de travaux publics et l’université sur la thématique de « route intelligente ».

Le CRITT M2 A, qui a commencé ses activités en 2000 avec deux doctorants et un chef de projet, recrute en 2015 son trentième collaborateur universitaire. Cet établissement a une compétence et une renommée internationales. En témoigne la réussite de la Conférence qu’il a organisée en octobre 2014 et qui a réuni des industriels de l’automobile, du ferroviaire et de l’aéronautique du monde entier.

C’est au vu de ces compétences et de ces enjeux d’avenir que je souhaite savoir quel sort le ministre de l’industrie entend réserver à ces outils exceptionnels qui témoignent du savoir-faire de nos chercheurs et de nos industriels en Europe et dans le monde.

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