Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du 2 juin 2015 à 21h30
Questions sur la politique de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Madame la ministre, depuis votre annonce de la réforme du collège, vos méthodes ne cessent de nous interroger et nous peinons à y trouver de la cohérence.

Par exemple, on le sait, c’est à l’école primaire que se joue l’avenir scolaire des enfants, à travers leur capacité de maîtriser les fondamentaux. Un élève qui, au sortir du primaire, ne les maîtrise pas verra ses difficultés s’amplifier, ce qui explique que 18 % des jeunes de 17 ans ne comprennent pas correctement le sens d’un texte. Là est le vrai scandale. Pourquoi ne pas avoir commencé par la réforme du primaire ? La clé réside dans la pédagogie et son évaluation, notion qui, je crois, vous inspire une trop grande méfiance.

Autre exemple, vous présentez la suppression des classes bilangues et de l’enseignement des langues anciennes tel qu’il existe aujourd’hui comme un acte de justice sociale, comme si leur succès et leur existence même les rendaient illégitimes au regard de l’échec scolaire.

Mais le latin est la troisième langue la plus étudiée au collège – 93 % des collèges des zones d’éducation prioritaire la proposent en option. C’est un patrimoine dont ni vous ni nous ne sommes les propriétaires, mais que nous avons le devoir de transmettre. Or, vous voulez le latin pour tous, ce pourrait être le latin pour personne…

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