Intervention de Viviane Le Dissez

Séance en hémicycle du 3 juin 2015 à 21h30
Débat sur les négociations internationales sur le climat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaViviane Le Dissez :

Madame la secrétaire d’État, ce débat sur les négociations climatiques internationales est l’occasion pour nous tous de souligner à nouveau la mesure des enjeux de la conférence internationale qui se tiendra à Paris au début de l’hiver prochain. Les conséquences du changement climatique sont de plus en plus concrètes pour tous nos concitoyens.

J’appelle votre attention sur l’impact des phénomènes climatiques sur les populations littorales. Les populations littorales de la planète sont, malheureusement, d’ores et déjà contraintes d’évaluer les incidences de l’érosion côtière, de l’augmentation du risque de submersion, ainsi que de la fréquence des tempêtes et autres phénomènes météorologiques extrêmes. Elles sont particulièrement sensibilisées aux dangers que court la planète. Vous êtes, madame la secrétaire d’État, particulièrement consciente de ces problèmes, et savez donc combien il importe qu’ils ne soient pas éludés au cours des négociations à venir.

Les océans, qui couvrent 71 % de la surface du globe et qui sont à la fois le poumon et le thermostat de notre planète, sont directement affectés par le réchauffement climatique, et le dérèglement de leur écosystème complexe est particulièrement préoccupant. Une étude toute récente a montré que si nous ne parvenons pas à limiter l’augmentation de la température à 2° C, les mers perdront de 10 % à 12 % des espèces qui les peuplent.

Au-delà de la menace que représente la montée du niveau de la mer, au-delà des catastrophes humaines qu’elle pourrait provoquer, il m’apparaît indispensable de prendre également en compte la menace alimentaire qui en découle. Je me permets d’insister sur ce point, car si notre place de deuxième puissance maritime mondiale – grâce, notamment, aux outre-mer – représente un véritable atout, via ce que l’on appelle aujourd’hui la croissance bleue, elle nous confère aussi des responsabilités. Il m’apparaît important de plaider pour une meilleure prise en compte des océans dans le cadre des négociations internationales sur le climat, lesquelles devraient être aussi un véritable moteur pour mieux les connaître et mieux protéger leurs écosystèmes.

Pour conclure, je citerai Jean-Louis Étienne : « la terre et la mer ont la fièvre. » Madame la ministre, comment comptez-vous donner aux océans la place qu’ils méritent dans ce débat ?

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