Ce rapport nous permet de disposer d'un état des lieux réaliste et objectif de la permanence des soins ambulatoires, qui fait partie des grands enjeux de demain, compte tenu, notamment, de l'augmentation du nombre de personnes âgées et du développement de la précarité sur tout le territoire.
Les soins sont de moins en moins accessibles, en raison de trois facteurs : la désertification médicale, les contraintes budgétaires et la diminution du volontariat.
Tant que nous n'aurons pas pris à bras-le-corps la question de la désertification, quitte à froisser le monde médical, pour répartir le mieux possible les médecins, dont le nombre est suffisant, sur l'ensemble du territoire national, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes que nous rencontrons actuellement pour organiser la permanence des soins. Chacun comprend qu'un médecin installé dans une zone déficitaire et qui fait déjà des journées à rallonge n'a pas envie, en plus, de se porter volontaire le soir pour assurer la permanence des soins. S'il faut conserver le principe du volontariat, pourquoi ne pas l'élargir aux internes et aux autres professionnels de santé ? Chacun doit se sentir concerné.