Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 3 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Ce rapport permet d'aborder l'organisation de la permanence des soins ambulatoires à partir des réalités du terrain, du vécu et des besoins des usagers. C'est la raison pour laquelle les élus locaux peuvent volontiers se retrouver dans les propos que vous avez pu tenir, monsieur le président, madame la rapporteure.

La mission souligne à juste titre que l'organisation actuelle n'est pas suffisamment identifiée par les usagers – le numéro à appeler doit notamment être clarifié. Le fait que la permanence des soins ambulatoires ne réduit pas suffisamment l'afflux des patients au service des urgences des hôpitaux tient à la fois aux heures d'ouverture des maisons médicales et au coût qu'il convient d'assumer lorsqu'on s'y rend. Le rapport permet de mettre en évidence d'autres difficultés auxquels les maires sont confrontés toutes les semaines, comme celles qui accompagnent l'établissement des certificats de décès ou les examens médicaux des personnes gardées à vue.

Votre rapport prend en considération ces carences dans l'organisation de la permanence des soins : nous ne pouvons qu'espérer son amélioration. Il convient notamment d'évaluer son coût et de se diriger vers un financement globalisé.

S'agissant des EHPAD, trop d'inégalités territoriales subsistent, notamment en matière d'accès aux soins, qu'il faut, dans de nombreux cas, décaler jusqu'aux heures ouvrables, à moins de se résoudre à transférer le patient au service des urgences des hôpitaux. Des initiatives sont prises sur le terrain : à Villefranche-sur-Saône, les EHPAD se sont réunis pour mettre en place une astreinte commune avec un médecin ou une infirmière. Les collectivités locales doivent s'investir pour mettre en place des locaux et prendre en charge les fluides et l'organisation : c'est ainsi qu'à Villefranche-sur-Saône, quatre-vingts médecins se relaient tout au long de l'année. Un regret, toutefois : à partir de minuit, les personnes doivent se rendre aux urgences. Il faudrait réussir à combler cette faille dans le mécanisme.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion