Intervention de Paul Giacobbi

Réunion du 2 juin 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi, président :

J'observe qu'il n'y a aucune corrélation entre, d'une part, la situation des pays au regard de la peine de mort et, d'autre part, le développement de l'état de droit – les États-Unis et l'Inde sont des pays où l'état de droit est ancien et juridiquement très structuré – ou encore le niveau de développement économique et le PIB par habitant, puisque certains pays extrêmement riches appliquent activement la peine de mort.

En dépit du mouvement général qui tend sur la longue période à une inversion de la tendance, on observe un certain nombre de reculs. Je pense à l'Inde qui n'a pas aboli la peine de mort, alors qu'elle aurait pu être classée il y a encore quelques années dans les pays en moratoire. En effet, alors que plus personne n'était exécuté dans ce pays, deux séries d'événements sont venues relancer les exécutions : les crimes dans le cadre d'une opération terroriste et la prise de conscience par l'opinion publique que des viols particulièrement abominables, avec meurtre, devaient être punis de manière exemplaire. Ainsi, la peine de mort a, de nouveau, été pratiquée pour des raisons qui tiennent à la fois à des considérations politiques et aux réactions de l'opinion publique. Pouvez-vous nous dire un mot de la situation dans la plus grande démocratie du monde ?

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