Intervention de François Loncle

Réunion du 19 mai 2015 à 8h15
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Si je trouve normal que cette audition ait été ouverte à la presse, je m'étonne de ne voir que deux ou trois journalistes présents, ce qui témoigne du niveau d'indigence de la presse française, car le problème majeur que constitue le terrorisme mérite, à mon sens, un plus grand intérêt.

J'ai été le rapporteur de la commission des affaires étrangères pour les accords de Schengen en 1991, et je comprends que ces accords nécessitent aujourd'hui des adaptations. Cela dit, je me demande si cela ne pose pas un problème au ministre de l'intérieur que vous êtes que la France refuse d'intervenir contre Daech en Syrie, pour des raisons que nous rappelle régulièrement votre collègue du quai d'Orsay. La menace que fait peser le djihadisme en France, jointe à la gravité de la situation en Syrie – je pense notamment aux chrétiens d'Alep, ainsi qu'aux menaces pesant actuellement sur Palmyre – ne justifierait-elle pas que la France intervienne dans ce pays aux côtés de la coalition internationale comprenant les États-Unis, comme elle le fait en Irak ?

1 commentaire :

Le 30/09/2015 à 09:37, laïc a dit :

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"Si je trouve normal que cette audition ait été ouverte à la presse, je m'étonne de ne voir que deux ou trois journalistes présents, ce qui témoigne du niveau d'indigence de la presse française, car le problème majeur que constitue le terrorisme mérite, à mon sens, un plus grand intérêt."

De deux choses l'une :

1 ou bien la presse, à l'instar du peuple français, a un degré de curiosité plutôt faible en ce qui concerne les affaires publiques , et ne s'intéresse en réalité aux faits divers sanglants uniquement parce que cela fait vendre du papier, sans se soucier des solutions possibles qui peuvent être apportées pour que ces attentats ne se reproduisent pas.

2 - ou bien la presse n'accorde d'intérêt qu'au gouvernement : la démocratie, c'est une fois tous les 5 ans lors de l'élection présidentielle et de la majorité législative qui l'accompagne, et seules les déclarations ministérielles sont dignes d'intérêt et d'être susceptibles d'être rapportées dans les médias. La deuxième solution montrerait que l'assemblée nationale, le pouvoir législatif n'ont pas réellement de pouvoir, et que les commissions sont surtout là pour donner l'impression d'un échange au niveau de la société civile sans réelles conséquences pratiques.

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