Intervention de François Pupponi

Réunion du 12 février 2015 à 14h15
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

On parle beaucoup de la radicalisation en prison, mais le plus inquiétant est, selon moi, l'ouverture en France, en toute légalité, d'écoles confessionnelles dont certaines sont peut-être gérées par des salafistes – et ces gens s'occupent d'enfants dont l'âge est compris entre 10 et 12 ans. On imagine ce que donneront dans quelques années des esprits ainsi formatés si jeunes. Il est tout aussi inquiétant qu'un individu emprisonné soit relâché parce que l'on n'a rien de très grave à lui reprocher et qu'il revienne dans son quartier d'origine sans que les acteurs locaux en soient informés. De même, il arrive que le maire puisse être informé qu'un de ses administrés est parti en Syrie, mais ignore s'il est revenu. Je suppose que les services de renseignement les surveillent et chacun doit être dans son rôle, mais le retour de ces jeunes dans les quartiers n'a rien d'anodin. Comme on l'avait fait il y a quelques années pour lutter contre la délinquance, ne peut-on imaginer des cellules rassemblant élus, magistrats, police et éventuellement Éducation nationale, pour diffuser les informations sur le nombre de jeunes radicalisés ou prosélytes présents dans une commune, chacun étant tenu au secret partagé ?

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