Intervention de Jimmy Delliste

Réunion du 11 février 2015 à 18h15
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Jimmy Delliste, secrétaire général du Syndicat national pénitentiaire FO-personnels de direction :

Dans le passé, des frais d'entretien étaient prévus, mais les détenus avaient du travail, ce qui n'est plus le cas. Le détenu paie son poste de télévision : lorsque la télévision est entrée en prison, les surveillants y étaient farouchement opposés, alors qu'ils feraient grève aujourd'hui si on la retirait. De nombreux détenus paient la télévision pour les autres, car les indigents ne peuvent pas faire face à cette dépense. L'administration lutte avec un peu d'argent contre l'indigence de certains prisonniers. On peut imaginer un accès à internet, contrôlé et limité à certains sites.

Il convient de regarder la prison avec un oeil nouveau : on doit faire en sorte que les liens familiaux puissent être maintenus et lutter contre la violence et la délinquance à l'intérieur des établissements pénitentiaires. Les trafics liés aux téléphones portables ne sont pas le seul problème que nous ayons à régler : l'usage de stupéfiants doit également retenir notre attention, et la systématisation des tests urinaires pour les personnes détenues permettrait de détecter ces pratiques, afin de les prendre en charge sur un plan sanitaire.

M.Jean-Jacques Urvoas avait proposé un amendement permettant à l'administration pénitentiaire d'intercepter des communications téléphoniques, mais il a été vite retiré. La loi doit évoluer pour que l'administration pénitentiaire puisse remplir la mission que lui confie la société.

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