Intervention de Géraldine Blin

Réunion du 11 février 2015 à 18h15
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Géraldine Blin, conseillère nationale du syndicat national des directeurs pénitentiaires-CFDT :

Nous partageons cette préoccupation : il faut équiper les cellules de téléphones, car le contact avec la famille reste un élément important de la vie du détenu.

L'idée des frais d'entretien n'était pas inintéressante, surtout lorsque l'on constate le montant des mandats reçus par certains détenus. Cette participation était d'ailleurs modeste, puisqu'elle ne dépassait pas 40 euros.

Plus de 60 % des détenus des établissements de la région parisienne sont de confession musulmane ; ces personnes sont issues de quartiers très défavorisés, dans lesquels la population immigrée se trouve surreprésentée. L'EMS 3 suit 150 à 200 personnes, mais le nombre de celles faisant l'objet d'un suivi doit être deux fois plus important.

La France est l'un des seuls pays d'Europe à n'imposer aucune obligation de travail ou de formation en prison – ce qui surprend nos homologues étrangers –, si bien que l'inscription dans la loi du suivi d'un programme pour chaque détenu serait intéressante. Ces programmes devraient être adaptés au risque présenté par la personne incarcérée. Il conviendrait d'empêcher toute libération anticipée pour les personnes refusant d'intégrer un programme.

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