Intervention de Georges Fenech

Réunion du 12 février 2015 à 8h30
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Fenech :

Je voudrais d'abord saluer votre travail, qui réclame un certain courage. Je retrouve dans ce que vous décrivez tous les critères de l'emprise mentale, auxquels je me suis intéressé en tant qu'ancien président de la MIVILUDES : théorie du complot, rejet du monde réel, ruptures scolaire et familiale, vision manichéenne du monde sont autant d'éléments sectaires, sans oublier la rhétorique de l'élu et de l'Apocalypse, que l'on retrouve chez les témoins de Jéhovah comme chez les scientologues.

Le CPDSI est, à l'origine, une initiative privée, aujourd'hui rattaché à la MIVILUDES. Comment expliquez-vous que cette dernière ne se soit pas mobilisée plus rapidement et qu'il ait fallu que ce soit votre centre qui comble la défaillance des pouvoirs publics face à ces phénomènes d'endoctrinement ?

Quels sont vos liens exacts avec la MIVILUDES ? Dans quelles conditions matérielles travaillez-vous ? Percevez-vous des aides de l'État ?

En quoi consiste la formation dispensée aux six cents fonctionnaires dont vous nous avez parlé ? À qui s'adresse-t-elle précisément et quel est son but exact ?

Travaillez-vous avec l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (UNADFI) et le Centre contre les manipulations mentales (CCMM) ?

Pensez-vous par ailleurs qu'il faille réduire l'islamisme radical à la dérive sectaire ? N'est-il pas trop simple et trop rassurant de se dire que, si ces jeunes partent, c'est simplement parce qu'ils sont embrigadés et manipulés ? Ne sommes-nous pas dans le contexte plus global d'une guerre totale entre cultures ou entre religions ? Parmi ceux qui partent, tous ne sont pas nécessairement manipulés et ont sans doute fait un choix qui ne relève plus de la dérive sectaire.

J'aimerais enfin que vous nous apportiez des précisions sur Omar Omsen. Qui trouve-t-on au-dessus de lui ?

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