Intervention de Georges Fenech

Réunion du 17 mars 2015 à 8h00
Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Fenech :

Je commencerai par vous rendre hommage : nous sommes tout à fait conscients de la difficulté de vos métiers, compte tenu de la pénurie des effectifs et des moyens.

Monsieur Barraut, vous semblez dire que les quartiers dédiés ne fonctionnent pas. M.Pueyo estime qu'un établissement spécialisé serait voué à l'échec, en prenant l'exemple irlandais. Les questions qui se posent à notre commission sont les suivantes : comment empêcher la radicalisation ? Quelle est la part des musulmans dans la population des prisons ? Nous aimerions bien avoir ce chiffre, ou au moins un ordre de grandeur. Car il faudrait suffisamment d'aumôniers. Vous nous dites que ceux-ci ont peur – c'est la première fois que j'entends cela. Comment l'expliquez-vous ?

Certaines expériences, comme Guantanamo, peuvent être critiquées de façon très justifiée. Ne faudrait-il pas néanmoins créer un établissement entièrement réservé aux détenus radicalisés ? N'est-ce pas la seule solution pour établir une étanchéité totale, puisqu'apparemment, à Fresnes, les détenus radicalisés ont des contacts avec le reste de la population de la prison ? Cela aussi, je le découvre.

Combien y a-t-il aujourd'hui de matelas dans les prisons ?

Comment empêcher les téléphones portables d'entrer ? Mme Gorce, directrice de l'administration pénitentiaire, a cité le chiffre de 27 000 portables saisis en 2014, ce qui paraît énorme ! Vous souhaitez un moratoire sur l'application de l'article 57 de la loi de 2009, et le rétablissement des fouilles systématiques : est-ce vraiment possible ? N'y a-t-il pas d'autres moyens, notamment des portiques ? Ne peut-on pas parer aux jets de portables depuis l'extérieur ? N'est-il pas possible d'installer des brouilleurs ? Je suis pour ma part très perplexe.

Mme la garde des sceaux a annoncé un programme de lutte contre la radicalisation. Est-il déjà entré en application dans vos établissements ?

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