Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 12 juin 2015 à 9h30
Renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

C’est, encore et toujours, une seule et même vision de la réalité, celle d’un monde en noir et blanc : des femmes toujours victimes, des hommes toujours coupables. C’est toujours la même approche qui confond, sans hésitation, le proxénétisme, la traite et le fait de se prostituer.

L’exemple suédois, dont vous vous inspirez, mérite une analyse critique et contradictoire. Les chiffres avancés et le bilan dressé sont nuancés, et même contredits par des institutions internationales comme le Programme des Nations unies pour le développement. Jamais de mise à distance critique, jamais d’études comparatives établies sur des critères scientifiques dans nos discussions ! Est-ce que tout est bon à prendre dans l’exemple suédois ?

Doit-on s’inspirer d’une tradition de répression dans le contrôle des conduites individuelles qui avait conduit ce pays, il y a quelques années, pour mieux lutter contre le sida disait-on, à rendre obligatoire la déclaration pour tout citoyen de sa séropositivité ?

Les politiques de pénalisation entraînent une aggravation de la précarité des personnes prostituées : c’est un fait.

Les organisations internationales comme ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la santé et la Commission mondiale sur le VIH et le droit sont largement d’accord sur ce point, tout comme les organisations françaises qui travaillent quotidiennement à l’accompagnement sanitaire des prostituées.

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