Intervention de Bernard Accoyer

Réunion du 10 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Nous assistons à une dérive dans la recherche de causes à des événements malheureux de santé.

Ma première question concerne les emballements médiatiques quant à la mise en cause de tel ou tel médicament, de tel ou tel procédé de traitement. Que peut-on faire pour maîtriser cela ? Il y a aujourd'hui une distorsion entre l'ampleur médiatique rapportée aux suites du dossier du Mediator et les conclusions des experts scientifiques chargés de définir et de fixer les indemnisations.

Deuxième question : l'ONIAM entend-il se retourner contre ceux qui suscitent des rumeurs infondées ? Il y en a une actuellement sur les adjuvants dans les vaccins. Mais il y a surtout deux sujets extrêmement graves. Le premier touche à la polémique déclenchée sur l'hépatite B il y a une quinzaine d'années avec les conséquences sur la morbidité en matière d'hépatites chroniques, de cirrhose et de cancer du foie et de mortalité. Ceux qui ont déclenché cette polémique doivent-ils être à leur tour recherchés en responsabilité ?

Le second porte sur les conséquences, évidemment tout à fait infondées scientifiquement, du vaccin contre le cancer du col de l'utérus, le Gardasil. Les déclarations, l'ampleur donnée à ces déclarations, les polémiques médiatiques orchestrées savamment par certaines associations ou certains groupes activistes ont des conséquences avant tout sanitaires, sur la morbidité, sur la mortalité mais aussi des conséquences financières. Peut-on laisser indéfiniment prospérer ce type de comportement dans une société scientifique et rationnelle où l'on tend à indemniser tout ce qui peut survenir, notamment les aléas de la vie ?

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