Intervention de Jean-Claude Mathis

Séance en hémicycle du 16 juin 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Liaison routière troyes-auxerre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Mathis :

Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche et concerne la liaison routière entre Troyes et Auxerre, voire jusqu’à Bourges.

Rappelons brièvement l’historique de ce projet, qui représente une distance de quelque 200 kilomètres. À la suite des études de trafic et de « concédabilité » réalisées par l’État en 2003, il est apparu que la liaison pourrait faire l’objet d’une concession autoroutière. Le comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire du 18 décembre 2003 a donc décidé d’inscrire cette future autoroute dans le schéma des liaisons routières à l’horizon 2025.

Ce projet est destiné tout à la fois à améliorer les conditions de circulation du grand transit, par l’achèvement du contournement du Grand Bassin parisien – ce qui limitera les engorgements habituels des réseaux autoroutiers franciliens – et à favoriser la desserte régionale, en assurant le désenclavement des territoires concernés.

La bande des 300 mètres – emplacement à l’intérieur duquel l’autoroute sera construite et les nationales existantes mises à deux fois deux voies – a été arrêtée lorsque Mme Voynet était en charge de l’équipement dans le gouvernement Jospin : c’est bien la preuve de l’intérêt écologique de cette liaison.

Le dossier de présentation du projet de liaison Troyes-Auxerre-Bourges a ensuite été adapté aux conclusions du Grenelle de l’environnement. L’amélioration de cet axe routier a également été évoquée dans le rapport Duron de janvier 2013, mais à l’horizon 2050.

Cette situation n’est pas acceptable, car il ne peut y avoir de développement économique ni d’implantation d’entreprises sans infrastructures performantes. Ce projet fait l’objet d’un consensus, tant au niveau local que régional, et revêt un intérêt stratégique pour le développement des zones concernées. Alors que la représentation nationale a appris, lors des questions au Gouvernement du 8 avril 2015, que les sociétés autoroutières allaient engager un plan d’investissements de 3,2 milliards d’euros sur l’ensemble de réseau à partir de 2015, ne serait-il pas opportun d’y inclure la modernisation de cette liaison ?

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