Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 18 juin 2015 à 16h00
Motion de censure

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Celles et ceux qui ne vous lâchent pas sont en réalité celles et ceux qui vous ressemblent le plus, celles et ceux qui s’accrochent à leur mandat car ils savent très bien que si des élections avaient lieu dimanche prochain, vous seriez balayés.

Votre bail à Matignon est depuis le commencement un long calvaire parlementaire.

La première étape de ce calvaire, c’est votre déclaration de politique générale en avril 2014, juste après votre débâcle électorale des municipales : 340 députés auraient dû vous soutenir ; ils n’étaient que 306 à l’arrivée.

C’était il y a à peine plus d’un an, quatorze mois exactement. En temps normal, c’est peu, quatorze mois, pour un Premier ministre. Mais avec vous, ce fut long, très long : longueur de l’inaction, longueur de l’absence de réformes, longueur, enfin, de l’absence de résultat !

A plusieurs reprises, vous avez frôlé la correctionnelle, notamment lors du vote du pacte de stabilité.

Vous aviez à ce moment 265 députés pour vous soutenir – déjà, une majorité très affaiblie et très étriquée.

Nous n’avons pas non plus oublié la tragi-comédie de la fin du mois d’août dernier quand, humilié par M. Montebourg, vous êtes revenu devant l’Assemblée en engageant votre responsabilité.

Bien des vôtres ont encore manqué à l’appel : 81 députés de gauche vous ont refusé la confiance, 81, monsieur le Premier ministre, j’ai vérifié ! C’est beaucoup !

Est alors venu le temps de la loi dite « Macron », la loi qui sans doute porte le plus mal son nom dans l’histoire parlementaire récente, une loi pour la croissance et l’activité.

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