Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 18 juin 2015 à 16h00
Motion de censure

Manuel Valls, Premier ministre :

Certains disent qu’elle s’éparpille ou vise trop large – je vous ai entendue, madame Pompili. Moi, je dis au contraire qu’elle s’attaque largement à tous les verrous, où qu’ils soient. Son principe même, c’est de se diffuser partout au coeur de notre économie, d’aller dénicher ici, d’extirper là chacun des blocages, méthodiquement. Cette loi ouvre des perspectives et elle étend le champ des possibles.

Alors, forcément, elle souligne aussi, en creux, tout ce qui ne marche pas, ou ne marche plus, dans notre pays. Elle n’ôte aucun droit à quiconque, mais elle dérange évidemment les positions acquises et les conservatismes. Elle bouscule les idées reçues. Mais elle donne aussi plus de chances aux jeunes, aux créateurs, à ceux qui veulent entreprendre, à ceux qui ont des idées.

La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, c’est redonner, tout simplement, à chacun la capacité d’agir et de construire – aux entreprises, d’investir et d’embaucher et, aux salariés, de travailler et de faire des projets d’avenir.

Elle est du côté de la prise d’initiative, de la prise de risque. Elle est du côté du travail et du mérite. Du mouvement. Oui, c’est une loi de gauche et de progrès, vous l’avez fort bien dit, monsieur le président Le Roux. Oui, c’est une loi de gauche, de progrès, concrète, efficace, précise. Monsieur le président Chassaigne, vous vous trompez de camp !

Vous êtes aujourd’hui aux côtés des conservateurs. Les censeurs d’aujourd’hui, c’est l’alliance de tous les conservateurs, et je le regrette !

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