Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 25 juin 2015 à 9h30
Accords d'association ue-euratom-ukraine et ue-euratom-géorgie — Présentation commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères :

La commission des affaires étrangères s’est beaucoup impliquée, comme vient de le rappeler M. le rapporteur, dans le suivi des événements en Ukraine, qui ont provoqué plus de 6 400 morts et 16 000 blessés, et qui ont obligé près de deux millions de personnes à abandonner leur logement. Nous ne pouvons pas non plus oublier les épreuves que la Géorgie a traversées en 2008 et le fait que son intégrité territoriale est affectée par le séparatisme des régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

L’approbation de ces accords d’association est une manière de saluer la mémoire de tous ceux qui, en Ukraine comme en Géorgie, ont lutté pour que leur pays s’engage sur la voie des réformes. Elle est aussi une manière d’aider concrètement ces pays à surmonter leurs difficultés et à se rapprocher le plus possible des standards européens. C’est sans doute la meilleure réponse que nous puissions apporter à la Russie, qui voudrait maintenir ces deux pays dans une position de subordination au prétexte qu’ils seraient incapables de prendre leur destin en main.

Cependant, je voudrais surtout évoquer à cette tribune la question de la révision de la politique de voisinage de l’Union européenne. Sur le rapport de Pierre-Yves Le Borgn’, la commission des affaires étrangères a adopté une proposition de résolution concernant cette politique. Je voudrais replacer notre débat dans ce cadre plus large, car la question des relations avec l’Ukraine et la Russie me paraît constituer un test déterminant de la capacité de l’Union européenne à mener une politique étrangère efficace.

Je le dis d’emblée : il y a des points très positifs dans la réaction de l’Union à cette crise, en particulier le fait qu’elle a su rester unie et conduire une politique commune de fermeté vis-à-vis de la Russie, en décidant de sanctions. En effet, un coup de force tel que l’annexion de la Crimée ne pouvait et ne peut rester sans réponse collective.

Mais il faut aussi avoir l’honnêteté d’admettre que la crise ukrainienne actuelle illustre les faiblesses de la politique européenne de voisinage.

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