Intervention de François Asensi

Séance en hémicycle du 30 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la grèce

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Face à ce chantage, Alexis Tsipras a pris une décision que nous soutenons sans réserve : celle de consulter son peuple par référendum. Quelle leçon pour la démocratie française, où les deux formations qui dominent la vie politique, les Républicains et les socialistes, ont refusé la souveraineté du peuple lors du référendum de 2005 et continuent de cautionner ensemble cette politique « austéritaire » !

Depuis cette annonce, toute l’oligarchie est sur le pied de guerre pour coucher le peuple grec. Samedi, le ministre grec a été exclu de l’Eurogroupe. Depuis, la Banque centrale européenne, le FMI et la Commission spéculent pour inverser le résultat du référendum. Décidément, il n’y a pas de place pour la démocratie dans cette Europe des marchés et de la finance.

En refusant de prolonger leur aide, les créanciers ont fait le choix irresponsable de pousser la Grèce hors de la zone euro. Ils ont pris le risque inouï d’une panique bancaire généralisée. Pour préserver le dogme de l’austérité, ils sont prêts à mettre en péril la construction européenne.

Monsieur le Premier ministre, si dimanche prochain le peuple grec confirme son refus de l’austérité, quelle sera la position du Gouvernement ? Plaidera-t-il enfin au niveau européen pour la restructuration de la dette grecque et l’annulation des créances illégitimes ?

2 commentaires :

Le 01/07/2015 à 08:36, laïc a dit :

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" Décidément, il n’y a pas de place pour la démocratie dans cette Europe des marchés et de la finance."

Et oui, là où l'argent passe, la démocratie trépasse... Les droits de l'homme aussi sont oubliés, regardez Hollande qui fait des affaires avec l'Arabie Saoudite, le Qatar, sans qu'aucune bonne conscience du PS n'y trouve à redire, y compris M. Valls pourtant friand des "valeurs de la République", qu'il nous serine dès qu'il en a l'occasion...

Mais on ne peut pas dire qu'il y avait beaucoup plus de référendum dans les pays communistes, genre Union soviétique, Cuba, etc... La démocratie ne se décrète pas, c'est le fruit d'une longue éducation, elle passe par l'école, et on ne peut accepter que l'école enseigne que la démocratie c'est le vote pour des personnes quand la démocratie athénienne avait institué le tirage au sort et le vote pour des idées uniquement, le référendum permanent.

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Le 01/07/2015 à 15:57, laïc a dit :

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Quand Hollande dit au sujet de la "Grèce: "L'accord, c'est tout de suite", on voit bien ce qu'il en pense des référendums et de la démocratie, il veut appliquer à la Grèce ce qu'il fait à la France (voire la réforme territoriale, la réforme des collèges, le mariage pour tous, l'usage immodéré du 49-3, etc...) C'est monsieur qui décide et les citoyens qui regardent le dictateur élu pour cinq ans faire ce qu'il veut où il veut quand il le veut. Mais la Grèce et les Grecs ont de la dignité, et ont une conception de la démocratie plus développée que celle de M. Hollande. On ne traite pas les Grecs comme on traite les Français, ils peuvent au moins se révolter face à la dictature larvée du pouvoir central et organiser des référendums.

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