Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 30 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la grèce

Manuel Valls, Premier ministre :

…la discussion sur le poids de la dette doit rester ouverte, conformément au mandat qu’a reçu le gouvernement grec.

Les enjeux du scrutin de dimanche sont très clairs pour la Grèce : rester dans l’euro ou, au-delà des incertitudes monsieur de Courson, courir le risque d’en sortir avec toutes les conséquences qui en découleraient.

Au fond, nous le savons, les Grecs sont attachés à la monnaie unique, dont ils connaissent aussi les avantages. La solidarité européenne, qui est toujours sur la table avec l’offre proposée, va donc de pair avec la responsabilité.

Cette responsabilité doit être partagée par chacun et si la France se mobilise autant depuis le début de cette négociation, c’est parce qu’elle est convaincue que la place de la Grèce est dans la zone euro, c’est-à-dire pleinement dans l’Union européenne.

Nous savons que la Grèce est un grand peuple. Nous savons d’où viennent les Grecs, après la dictature des colonels, nous savons que c’est un Président de la République français, Valéry Giscard d’Estaing, qui a tout fait pour que la Grèce adhère à la Communauté européenne et si certains, à l’extérieur de notre pays, ou à l’intérieur et ici dans ce Parlement, pensent que l’Europe serait plus forte si la Grèce sortait de la zone euro, ils se trompent lourdement.

Depuis le début, nous avons cherché une solution qui soit acceptable par tous, dans le respect du peuple grec et de la souveraineté de son gouvernement, mais dans le respect aussi de nos règles communes, celles de l’Europe. C’est la position de la France : nous allons continuer à la défendre dans les heures qui viennent et nous la défendrons sans cesse, parce que nous pensons que l’Europe a besoin de la Grèce et que l’Europe doit sortir plus forte et plus solidaire de cette crise.

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