Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 8 juillet 2015 à 21h30
Dialogue social et emploi — Article 19 octies

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour une fois, je vais « coller » au texte de l’article. Je vous le lis : « Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er juin 2016, un rapport sur l’intégration des affections psychiques dans le tableau des maladies professionnelles ou l’abaissement du seuil d’incapacité permanente partielle pour ces mêmes affections. » Je reçois dans ma permanence de plus en plus de personnes atteintes de maladies aux noms aussi barbares que les dégâts qu’elles occasionnent chez ceux qui les contractent. J’entends de plus en plus parler, par exemple, de syndrome de Gougerot-Sjögren, de polyarthrite rhumatoïde, de lupus, de fibromyalgie, d’ostéoporose dentaire, toutes maladies aux noms exotiques qui entraînent de lourdes difficultés pour ceux qui les contractent. La première de ces difficultés consiste à faire reconnaître sa maladie, ce qui prend beaucoup de temps et oblige parfois les personnes concernées par ces pathologies – souvent des femmes – à aller devant le tribunal pour faire fixer la durée de prise en charge de leur maladie et obtenir éventuellement une pension. Ne pourrait-on profiter de l’intégration de ces affections psychiques dans le tableau des maladies professionnelles pour essayer d’accélérer le processus de reconnaissance et de prise en compte de ces maladies ? Ces personnes ne peuvent plus travailler et voient souvent leur vie de couple altérée. Bref, c’est toute leur vie qui bascule en l’espace de quelques mois.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion