Intervention de Thierry Mariani

Séance en hémicycle du 9 juillet 2015 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Tout cela parce que la politique menée depuis 2012 supprime toute possibilité de croissance et de réduction du chômage, le tout avec une dépense publique record.

Comme cela a été souligné par les précédents orateurs du groupe Les Républicains, on recommence à créer des postes dans la fonction publique, à l’opposé de ce qui avait été fait durant la précédente législature.

Nous n’aurons pas de croissance, parce que toutes les actions mises en oeuvre reposent sur des impôts sur les revenus et le patrimoine excessifs, qui ont fait partir les investisseurs.

Quant au chômage, il perdurera tant que le Gouvernement et les syndicats n’auront pas compris qu’il faut accorder de la flexibilité à l’emploi, et remédier à la rigidité que les entreprises françaises supportent depuis bien trop longtemps. L’emploi est mieux assuré par la flexibilité que par la rigidité, il est temps de le comprendre.

Pourtant, avec le projet de loi Macron, j’avoue avoir eu une lueur d’espoir. Je faisais même partie de ceux qui, à la lecture du texte initial, étaient prêts à le voter. Cette lueur s’est rapidement éteinte. Pourtant, sur certains points, le texte penchait un peu plus du côté des réformes dont la France a grandement besoin – mais le Gouvernement n’est pas allé assez loin. Notre pays doit être débloqué et le projet de loi ne prévoit aucun progrès en matière de droit du travail. Il s’agit d’un point de départ, certes, mais qui manque cruellement d’ambition : le projet de loi est sous-dimensionné par rapport à ses objectifs. C’est dommage, car avec lui, le Gouvernement avait l’occasion de faire un vrai texte en faveur de la croissance ; je regrette qu’il ne soit pas allé plus loin.

Le temps des demi-mesures est passé. Il faut aujourd’hui mettre en oeuvre des mesures fortes si l’on veut inverser les tendances, notamment celle du chômage.

Nous avons des atouts formidables, notamment un réseau d’infrastructures parmi les meilleurs au monde, une main-d’oeuvre productive de qualité, une jeunesse dynamique qui a l’esprit d’entreprendre, des industries à la pointe de l’innovation. Mais même si la France a énormément d’atouts, elle a besoin de grandes réformes structurelles : les lois de l’économie sont immuables, et il faut s’y conformer, car elles n’ont rien à voir avec l’idéologie politique.

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