Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 9 juillet 2015 à 9h30
Débat d'orientation des finances publiques

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

On peut toujours dire que 1 point d’augmentation des taux d’intérêt coûte tant de milliards la première année, tant de milliards la deuxième année et tant de milliards au bout de dix ans : oui, pourquoi pas, ce n’est pas faux. Je viens de consulter le taux des obligations assimilables du Trésor pour la France, qui s’élève à 1,12 %. Or, je rappelle que nos prévisions de taux d’intérêt en fin d’année 2015 étaient de 1,2 %, c’est-à-dire au-delà même de ce que nous constatons aujourd’hui. On ne peut pourtant pas dire que, s’agissant de la question de la dette, les marchés financiers connaissent aujourd’hui une période de grand calme. Nous avons prévu des taux d’intérêt de 2,1 % pour la fin de l’année 2016 – soit 100 points de base de plus que leur niveau actuel – de 3 % pour la fin de l’année 2017 et de 3,5 % pour la fin de l’année 2018. On n’est bien entendu jamais à l’abri d’à-coups brutaux sur les marchés financiers. Cela s’est déjà produit. Cela peut durer mais peut aussi très ponctuel. Aujourd’hui, nous estimons avoir pris des marges de précaution suffisantes. Certains, d’ailleurs, je ne vous le cache pas, nous font parfois le reproche de demander beaucoup d’efforts alors même que l’on a établi des prévisions de taux d’intérêt plutôt « confortables » – pour employer le mot qui est parfois employé, peut-être à tort.

Mme Sas et quelques autres ont aussi évoqué les crédits budgétaires en matière d’environnement. Nous aurons l’occasion d’y revenir, comme chaque année. Les crédits relatifs à l’environnement ne se limitent pas aux seuls crédits budgétaires. On peut évoquer les crédits d’impôt, comme l’a fait Valérie Rabault, mais aussi la contribution au service public de l’électricité, qui atteint près de 5 milliards d’euros, dont une part importante est consacrée aux énergies renouvelables. Je citerai aussi une vraie nouveauté : le fonds de transition énergétique, qui, lors de sa mise en place, a été doté de 1,5 milliard d’euros – j’insiste sur ce chiffre : il ne s’agit pas de quelques dizaines de millions d’euros. L’effort accompli en faveur de l’environnement est donc tout à fait important. Ce sera encore plus visible, politiquement, lors de la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 – la COP 21.

Je terminerai mon intervention en revenant sur l’agression de M. Mariton au sujet de la retenue à la source, qui serait, selon ses dires, la cause de tous les maux. J’ai toujours à l’esprit les prises de position d’un certain nombre de parlementaires du groupe Les Républicains qui se sont montrés très ouverts sur ce sujet.

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