Intervention de Gwenegan Bui

Réunion du 1er juillet 2015 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwenegan Bui :

Il y a une quinzaine d'années, on apprenait que le réseau Echelon d'interceptions planétaires des communications militaires et civiles faisait l'objet d'un traité de coopération entre plusieurs pays anglo-saxons : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. On ne peut donc dire que les services français ignoraient ce qui se tramait. Outre que, après la révélation par la presse de la participation des services allemands aux écoutes de personnalités françaises par la NSA, la faiblesse des réactions a laissé perplexe, comme laisse perplexe la faiblesse des réactions après la divulgation de ces nouvelles turpitudes, quels moyens ont été mis en oeuvre, depuis que l'ampleur du réseau Echelon a été dévoilée, pour protéger les conversations de nos plus hautes autorités ? Les cibles écoutées montrent que la NSA a un intérêt marqué pour nos activités économiques. Depuis dix ans, on ne cesse de parler d'intelligence économique et les réunions relatives à la protection des entreprises se multiplient dans la moindre sous-préfecture. Mais, puisque l'on connaît depuis l'époque des négociations du GATT la stratégie d'écoutes des États-Unis, quels moyens la République française affecte-t-elle à la protection de nos fleurons industriels et de nos intérêts commerciaux dans la perspective de la négociation du TAFTA ?

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