Intervention de Christian Eckert

Séance en hémicycle du 16 juillet 2015 à 15h00
Règlement du budget et approbation des comptes 2014 — Discussion générale

Christian Eckert, secrétaire d’état chargé du budget :

J’évoquerai tout d’abord les points techniques soulevés par vos légitimes interrogations, monsieur le président de la commission des finances. Le fameux tableau à double entrée auquel vous faites allusion, je l’ai vu en fin de semaine dernière ou même cette semaine et il me semble même avoir signé le courrier d’accompagnement vous le transmettant. Vous devriez donc le recevoir dans les jours à venir.

Quant au rapport sur ce que vous appelez l’exil, ou les départs et les retours, je comprends vos interrogations, chacun est libre d’en avoir ! J’observe tout de même que ce document a systématiquement montré au cours des dernières années l’absence de mouvements significatifs. Attendons celui qui vous parviendra mi-septembre, conformément à la loi. En effet, ce document fait partie des obligations du Gouvernement qui est tenu de vous le transmettre à la mi-septembre. Vous l’aurez donc autour du 20 septembre. Enfin, j’avoue ne pas me souvenir de votre relance à propos de la contribution exceptionnelle, mais je vérifierai ce point sitôt rentré au ministère.

Je remercie Mme Hobert et Mme Rabin pour leur soutien. Afin de rassurer Mme Hobert, j’évoquerai un sujet qui l’a été par plusieurs orateurs et auquel j’ai consacré plus de temps en première lecture : la soutenabilité de la dette. Je répète que la faiblesse des taux d’intérêt ne découle pas complètement d’une conjonction des astres qui serait uniforme et applicable à tous les pays, faute de quoi je ne vois pas pourquoi l’Italie et l’Espagne ne bénéficieraient pas de taux d’intérêt aussi faibles que ceux de la France, sans même parler de la Grèce !

Chacun a sans doute remarqué que le « spread » entre l’Allemagne et la France est stable depuis quelques mois, voire quelques années, et que les taux d’intérêt pris en compte dans nos trajectoires budgétaires sont très largement supérieurs au taux constaté actuellement – nous allons jusqu’à prévoir, d’ici à 2018, un taux supérieur à 3,5 %, soit quatre ou cinq voire six fois plus que les taux constatés cette année. Cela ne nous protège en rien d’un dérapage ponctuel des taux d’intérêt toujours susceptible de se produire, d’autant plus que les liquidités sont abondantes en ce moment, mais le fait que la France bénéficie de l’un des meilleurs taux d’intérêt en Europe, ce sur quoi s’appuient d’ailleurs d’autres pays comme la Grèce, constitue tout de même un signe de reconnaissance de la qualité de la signature de la France et de l’importance de nos marges de précaution.

Monsieur de Courson, vous avez notamment évoqué la question des effectifs. Je vous répondrai sur ce point parce que – c’est rare, je le reconnais – vous étiez absent lors de nos débats la dernière fois.

Soyons clairs, s’agissant de la révision générale des politiques publiques – RGPP – François Cornut-Gentille et moi-même, alors députés, avions commis un rapport dans lequel il avait clairement démontré que la quasi-totalité des économies réalisées avaient été re-dépensées sous forme de mesures catégorielles. Dans certains ministères, les économies réalisées étaient même inférieures au montant dépensé en mesures catégorielles.

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