Ce sont les plateformes des chambres d’agriculture, les plateformes liées à ce que l’on a appelé le processus « agrilocal », lancé dans la Drôme et prolongé dans le Puy-de-Dôme, qui vise à favoriser l’achat local… Aujourd’hui, trente départements appartiennent à ce réseau. Pour favoriser l’achat local, il convient que nous développions dans tous les départements de tels systèmes, qui permettent de valoriser la production locale.
Le plan d’urgence remet-il en cause un modèle ? Il cherche d’abord à répondre à la situation d’un certain nombre d’agriculteurs. Faudrait-il alors définir une stratégie ? À l’occasion des débats autour du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, nous avons fixé un objectif : celui de combiner la qualité, de préserver la diversité et d’assurer la triple performance de l’agriculture, économique, environnementale et sociale. Cela reste notre objectif à moyen et long terme.
Cela nécessitera le développement de tous les systèmes à l’échelon local. Les plans d’alimentation régionaux adoptés dans le cadre de la loi d’avenir pour l’agriculture s’appliquent d’ores et déjà ; les discussions sont en cours, et il n’y a aucune raison de ne pas promouvoir ces circuits, bien au contraire. Il reste que, pour le vin ou d’autres produits, il existe aussi une demande à l’échelle internationale. Il s’agit toujours du même débat : pourquoi exporterions-nous du champagne et pas d’autres produits ? Soyons lucides ! Il nous faut trouver ensemble un compromis pour assurer l’avenir de toute l’agriculture française.