Intervention de Joël Giraud

Réunion du 12 décembre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Je voudrais poser quelques questions à l'aune des auditions de madame la ministre du commerce extérieur, mais également du rapport pour avis sur les crédits du programme « Commerce extérieur » de la mission « Économie ».

Pour faciliter les démarches des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ETI), il est souvent proposé d'améliorer la coordination des actions de soutien aux exportations par la mise en place d'une structure permanente à la fois au niveau national – rassemblant Ubifrance, les réseaux consulaires, les douanes et les conseillers du commerce extérieur – et au niveau régional. La ministre du commerce extérieur est convenue de la nécessité de lutter contre l'éparpillement des pavillons de promotion des produits français à l'étranger et a jugé nécessaire d'accroître la présence des représentants des régions pilotes de l'export dans leur territoire au conseil d'administration d'Ubifrance. Que pensez-vous d'une telle structure unique ?

Quant à la Banque publique d'investissement (BPI), il lui a été intégré un volet international. La région aura pour rôle de détecter et de sélectionner les entreprises les plus capables d'exporter, tandis que la BPI interviendra comme relais et proposera à ces entreprises des conseils et une offre de produits financiers adaptée. Ces centres régionaux de la BPI seront le point d'entrée unique des entreprises alors que les prêts sont actuellement distribués par plusieurs acteurs : OSEO, Ubifrance et Coface. Que pensez-vous des futurs plans régionaux d'internationalisation qui doivent se traduire par des accords de partenariat privilégié et qui prévoiront par exemple le renvoi des entreprises détectées par les guichets régionaux vers Ubifrance ou Coface ? La BPI a vocation à faire évoluer les missions d'Ubifrance et aura un impact sur l'action des autres opérateurs. Quelle est l'articulation optimale entre les actions des différents opérateurs dans le cadre de ces plans ?

Les missions d'Ubifrance sont amenées à évoluer. En 2011, l'État a modifié les règles du jeu et souhaité que l'agence privilégie les accompagnements susceptibles de créer de la valeur ajoutée pour les entreprises. Mais il ne faut pas négliger les synergies à créer avec les organismes privés, telle l'Union des chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger. Celles-ci disposent en effet d'antennes dans le monde et peuvent agir en délégation. En outre, les chambres de commerce et d'industrie sont un chaînon essentiel du développement des entreprises à l'exportation, du fait de leur proximité avec celles-ci. Je n'ai pas remarqué, en tant que président du comité de pilotage d'une coopération décentralisée entre le massif des Alpes et la province chinoise du Sichuan, que les PME soient beaucoup aidées par les grands groupes ou par Ubifrance pour s'introduire sur les marchés étrangers. Elles ne se débrouillent pas si mal, seules, mais comment mieux assurer leur promotion, en dehors de leur portage – peu efficace – par les grands groupes ?

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