Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 16 septembre 2015 à 15h00
Accueil des réfugiés en france et en europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

En réalité, ce dont nous souffrons, une fois de plus, ce n’est pas du trop d’Europe, c’est du manque d’Europe. Il s’agit, non pas de dénoncer Schengen – chez certains, cela devient une véritable marotte ! – mais, comme l’a dit le Premier ministre, de renforcer Schengen ; en effet, Schengen est aujourd’hui plus un principe qu’une politique. Face à l’afflux de réfugiés, nous devons nous doter de moyens permettant de faire respecter nos frontières, d’accueillir dignement les demandeurs d’asile et d’établir un mécanisme permanent de relocalisation de ces derniers. C’est à cette condition que l’Europe sera à la hauteur d’elle-même et de ses valeurs fondatrices.

Il y a l’Europe, mais il ne peut y avoir qu’elle : le sort des réfugiés concerne le monde entier.

Le Président de la République a plaidé – et je l’en remercie – pour l’organisation d’une conférence internationale sur les réfugiés. Cette initiative doit aboutir, afin que chacun puisse prendre sa part. Une fois de plus, on voit qu’il est plus difficile d’entraîner les autres que de faire cavalier seul. Sur ce dossier, la politique de la France est, encore une fois, d’essayer avec l’Allemagne d’entraîner l’Europe puis, via cette conférence, le monde, et de ne jamais céder à la facilité de déclarations qui fermeraient les choses, mais de toujours remettre le travail sur l’ouvrage et d’avancer pour tenter de surmonter les difficultés. Je veux que pour cela hommage soit rendu au Président de la République et au Gouvernement, car une telle solution n’est pas celle de la facilité.

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