Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 16 septembre 2015 à 15h00
Accueil des réfugiés en france et en europe

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

Et si le Premier ministre n’avait pas pris la décision, alors qu’il était ministre de l’intérieur, de créer ces 500 emplois par an, auxquels se sont ajoutés 1 500 emplois à l’occasion du plan antiterroriste, puis les 900 emplois dont la création a été annoncée aujourd’hui par le Premier ministre, nous n’aurions pas obtenu de tels résultats en matière d’éloignement et de lutte contre l’immigration irrégulière.

Ces résultats, quels sont-ils, au-delà les éloignements dont je viens de parler ? S’agissant de la lutte contre l’immigration irrégulière et contre ses filières, nous avons démantelé 25 % de filières supplémentaires en 2014 par rapport à 2013. Et, dans les huit premiers mois de l’année 2015, nous en sommes à 177 filières, ce qui correspond à 3 300 individus arrêtés ; 800 d’entre eux ont été judiciarisés et un certain nombre emprisonnés – quant aux autres, ils sont suivis. En comparaison, l’Allemagne, qui accueille 800 000 migrants, en a neutralisé 1 800 seulement. Nous sommes résolus, dans la lutte contre l’immigration irrégulière, à procéder à l’éloignement à la frontière de ceux qui ne relèvent pas de l’asile et n’ont pas vocation à rester sur le territoire national, parce que la soutenabilité de notre politique de l’asile dépend de notre capacité à éloigner ceux qui doivent l’être.

Je veux aussi donner des chiffres précis pour répondre à M. Ciotti qui, lorsque le Premier ministre a évoqué Calais, a demandé combien d’éloignements y avaient eu lieu. Je vais vous donner un chiffre très précis : sur Calais, nous avons procédé, depuis le début de l’année 2015, à 1 630 éloignements, ce qui est un chiffre record.

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