Intervention de Yves Albarello

Séance en hémicycle du 17 septembre 2015 à 9h30
Accord france-nations unies concernant la vingt et unième session de la conférence des parties à la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Les équipes organisatrices prévoient une capacité supplémentaire de 70 000 voyageurs par jour sur le réseau de transport, par le biais d’un renforcement de la desserte du RER B, déjà saturé, et de la ligne 7 du métro, relayés par un système de navettes jusqu’au site du Bourget. Comment prévoyez-vous d’injecter par navette ces 70 000 voyageurs dans le trafic routier déjà plus que saturé aux heures de pointe pour atteindre le site du Bourget ? Vont-ils bloquer la circulation ? Quels seront les itinéraires de délestage ? À deux mois de la conférence, on attend toujours le plan de circulation pour « baliser et fluidifier les principaux axes d’accès à la conférence ». Je suis bien placé pour en parler, puisque j’emprunte cet itinéraire plusieurs fois par semaine pour venir à l’Assemblée nationale depuis ma circonscription.

Quant à l’hébergement, on annonce 51 000 nuitées d’hôtel à « coût raisonnable ». Qu’est-ce qu’un coût raisonnable ? Peut-on avoir la liste des établissements retenus ?

Sur le coût, enfin. Le budget, fixé à l’origine à 70 millions d’euros, présente un objectif de mécénat de 20 %, qui n’est qu’à moitié atteint à deux mois de la conférence. Par ailleurs, 85 % des coûts, soit 151 millions d’euros, sont consacrés à l’organisation pratique, mais ce n’est manifestement pas suffisant : c’est le Syndicat des transports d’Île-de-France, le STIF, dont je suis administrateur, qui va devoir financer le renforcement et l’aménagement du RER B et de la ligne 7. Quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour ce renforcement ?

Toutes ces questions se posent alors que, sur le fond, le Gouvernement est loin de mener des politiques écologiquement exemplaires. La récente loi relative à la transition énergétique n’est toujours pas financée, notamment pour les collectivités territoriales qui attendent de bénéficier des taxes prélevées sur l’énergie pour financer leurs obligations nouvelles – plans climat et plates-formes de rénovation énergétique. Est-ce que le Gouvernement s’y atèle, ou préfère-t-il organiser un gigantesque embouteillage au même moment que les élections régionales ? Car permettez-moi, pour conclure, de rappeler qu’après un long suspense sur la date des élections régionales, le Gouvernement a fini par annoncer qu’elles auraient lieu en décembre prochain, au même moment que la conférence internationale !

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