Je ne suis pas choqué, quant à moi, par l'amendement, car la démarche est très progressive. Le débat sur le diesel existe depuis un certain nombre d'années, mais il s'est emballé ces derniers jours, du fait d'un événement concernant le premier constructeur mondial. Gardons-nous, cependant, d'une écologie punitive ou destructrice de nos intérêts économiques. Gardons-nous de la naïveté et de l'angélisme, et n'envoyons pas de signal trop brutal, même s'il va, comme je le crois, dans le sens de l'histoire.
Il faut veiller, en outre, à ce que l'alignement se fasse à qualités écologiques égales, ce qui suppose que l'on sache les pondérer – notamment entre l'émission de particules et celle de gaz à effet de serre. Nous savons très bien, en effet, que les véhicules automobiles diesel produisent moins de gaz à effet de serre que des véhicules à essence lorsque la composition de celle-ci n'inclut pas de biocarburants. Il faudra donc que nous définissions de façon un peu plus sophistiquée notre « mix » de fiscalité écologique.
Quid, enfin, des poids lourds ? Le dispositif visant le carburant lui-même, je suppose que les usages professionnels sont également concernés.