Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 14 octobre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Je reconnais qu’il appartient à l’opposition de dénoncer la baisse du pouvoir d’achat, lorsque l’occasion se présente. Vous usez de ce rôle assez largement, quand vous n’en abusez pas car, quoiqu’il arrive, vous ne restaurerez pas cette mesure.

Plutôt que de le dire clairement, vous entretenez à plaisir l’ambiguïté. M. le secrétaire d’État a bien fait de rappeler que les heures supplémentaires subsistent et qu’elles sont bonifiées.

Vous parlez de 500 euros en moyenne par salarié. Cela équivaut à peu près à l’aide que permettront de leur apporter les baisses d’impôt votées en 2014 et cette année, à ceci près que ces mesures, à la différence de la défiscalisation des heures supplémentaires, concernent tous les salariés. J’y insiste : tous les salariés – ceux qui se lèvent tôt, ceux qui travaillent, ceux qui peinent, et pas seulement ceux qui ont la possibilité de travailler davantage.

Vous aviez en effet complètement oublié ceux qui travaillent dans une entreprise n’autorisant pas les heures supplémentaires, et ceux à qui est imposé un temps partiel. Eh bien nous, nous ne les oublions pas : les 300 à 700 euros de gains tirés de la fiscalité profiteront à tout le monde, ce qui est bien plus juste et permettra de relancer l’activité.

Romain Colas le disait en commission : vous annoncez un relèvement du seuil des 35 heures à 39 heures, mais leur avez-vous seulement dit, à tous ces gens, que ces quatre heures supplémentaires ne seraient plus bonifiées ?

Vous usez, vous abusez et vous cachez une partie de la vérité. Les mesures que nous prenons me semblent bien plus justes et efficaces.

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