Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 21 octobre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Mémorial de rivesaltes

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Il a été trop longtemps seul, avant que le Premier ministre, Manuel Valls, ne vienne enfin réparer une injustice en assurant le soutien financier de l’État à ce projet.

Ce mémorial de Rivesaltes est un outil précieux pour que les voix des victimes ne s’éteignent jamais et rappellent chacun de nous à ses responsabilités. C’est un outil plus précieux encore pour les élèves dont nous avons la charge, tant il est vrai qu’ils n’apprennent pas seulement l’histoire dans les livres ou dans les programmes scolaires, mais aussi en se confrontant aux lieux et aux disparus.

Paul Ricoeur nous appelait à leur transmettre la vérité de l’histoire mais aussi la fidélité à la mémoire. C’est ce que j’ai souhaité faire, en créant pour nos élèves un véritable parcours citoyen, qui conduira chacun d’entre eux, au cours de sa scolarité, à découvrir au moins un de ces lieux magistraux. Le mémorial de Rivesaltes, comme le Camp des Milles, le mémorial de Caen ou le mémorial de l’abolition de l’esclavage, à Nantes, fait partie de ces lieux. C’est la raison pour laquelle nous avons signé une convention avec l’éducation nationale le reconnaissant comme un partenaire à part entière, tant s’agissant de l’accueil des scolaires que de la formation des enseignants ou de l’ouverture des portes de l’école aux témoins qui peuvent encore venir raconter ces pages sombres de notre histoire.

Vous l’aurez compris, monsieur le député, au-delà de la fidélité à la mémoire, il s’agit aussi de prémunir nos élèves contre le poison toujours actif de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie, dont la question précédente était une frappante illustration. Il s’agit d’une urgente nécessité.

1 commentaire :

Le 13/09/2016 à 16:20, laïc a dit :

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"Vous l’aurez compris, monsieur le député, au-delà de la fidélité à la mémoire, il s’agit aussi de prémunir nos élèves contre le poison toujours actif de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie, dont la question précédente était une frappante illustration. Il s’agit d’une urgente nécessité."

Justement, la question précédente s'en prenait au salafisme, qu'il a été question d'interdire depuis par les socialistes eux-mêmes... Cette question n'est donc en rien frappante en ce qui concerne l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie. Et c'est rendre service à l'extrémisme religieux et islamique que d'associer systématiquement la critique et le rejet de celui-ci à du racisme ou de la xénophobie. Le problème vient plutôt du parti que représente M. Bompard plutôt qu'au contenu réel de la question.

Et c'est tout le problème de la politique française actuelle que de regarder d'abord le parti qui pose la question avant de traiter rationnellement la question elle-même.

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