Intervention de Annie Genevard

Réunion du 20 octobre 2015 à 17h00
Commission élargie : finances - affaires culturelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Comme l'an dernier, mesdames et messieurs de la majorité, vous avez commencé vos interventions par l'affirmation, juste, que l'éducation nationale constituait le premier budget de la nation. Ce rappel inlassable de cet engagement considérable ne vaut pas pour autant blanc-seing. Ce qui importe avant tout, c'est l'allocation et la répartition des crédits. Cette question est d'autant plus légitime qu'avec 1,4 million d'équivalents temps plein, le bloc de l'éducation nationale représente la moitié des effectifs de la fonction publique d'État. Rappelons que, par son volume de 65 milliards, ce budget représente presque autant que le produit de l'impôt sur le revenu, qui est de 74 milliards, et plus que la charge de la dette, qui atteint 56 milliards. Mesurer l'efficacité de la dépense publique, fût-elle consacrée à l'éducation, est un devoir.

Madame la ministre, vous avez fait un long et intéressant exposé mais je rejoins l'analyse de notre collègue Rudy Salles : il y a beaucoup de satisfaction dans vos propos. À vous entendre, on a le sentiment que tout va bien. Or on sait que ce n'est pas le cas. Lorsque ce jugement vient de nous, nous sommes accusés d'avoir une vision étroitement politique. Qu'en est-il lorsqu'un grand quotidien écrit : « On multiplie les crédits et les emplois mais les résultats sombrent » ? Ce type de commentaire fait mal. Il fait mal à l'éducation nationale elle-même et à ses enseignants, qui ne peuvent que souffrir d'un retour aussi dévalorisant ; il fait mal aussi aux familles, liées par un pacte de confiance à l'éducation nationale.

J'aimerais savoir, madame la ministre, comment mieux évaluer les politiques publiques en matière éducative.

Quelle sera l'avis du Gouvernement sur l'amendement déposé par votre prédécesseur, Benoît Hamon, qui vise à diminuer la rémunération des professeurs de classes préparatoires pour mieux augmenter celle des professeurs des écoles ?

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