Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 4 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Aéroport de notre-dame-des-landes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

contesté et contestable, d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet suspendu depuis 2012. Elle y indique en avoir informé les collectivités locales lors d’une réunion du comité de pilotage de ce projet. Elle avait préalablement publié un appel d’offres pour des travaux de débroussaillage, de rétablissements d’accès et de clôture de la desserte routière de l’aéroport du Grand Ouest. Ces travaux, a-t-on appris, devraient s’engager à partir de 2016.

Ces informations consternent celles et ceux, citoyens, associations, élus, qui avaient pris au mot le Président de la République, dont les engagements avaient été d’une très grande clarté. Le Président déclarait en effet le 25 septembre dernier, dans un entretien consacré au climat et paru dans la presse, qu’ « il n’était pas question d’engager des travaux tant que tous les recours ne seraient pas épuisés ». C’était une proposition de moratoire de fait. Vous savez, monsieur le Premier ministre, que la cour administrative d’appel de Nantes doit encore examiner plusieurs recours demandant l’annulation d’arrêtés préfectoraux dits « environnementaux » portant sur la loi sur l’eau et sur la protection des espèces protégées. Une fois ces décisions rendues, le pourvoi en cassation sera possible. Par ailleurs, une procédure d’infraction est toujours ouverte auprès de la Commission européenne.

Les annonces de la préfecture, donc de l’État, viennent contredire les engagements présidentiels et créent par voie de conséquence un climat de défiance, de tension et de crispation. L’opposition des écologistes à ce projet d’un autre âge est connue et ancienne ; votre position l’est aussi puisqu’en juillet dernier, à peine les recours rejetés par le tribunal administratif de Nantes, vous aviez déjà appelé, par voie de communiqué, à la reprise des travaux. Monsieur le Premier ministre, une telle attitude sape toute confiance et ravive les tensions.

Face à une telle situation, nous continuerons à manifester notre opposition à ce projet et serons aux côtés des opposants, à l’instar de nos collègues Cécile Duflot et Noël Mamère présents aujourd’hui sur le site en notre nom. La position du Président de la République doit être respectée. À moins d’un mois de la COP21, pourquoi le Gouvernement a-t-il décidé de s’en affranchir ?

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