Intervention de Anne-Yvonne Le Dain

Réunion du 9 novembre 2015 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Yvonne Le Dain :

Cet amendement de suppression suscite mon inquiétude. Ainsi que cela a été dit, le vin appartient à notre patrimoine : c'est un marqueur culturel et paysager, dans l'essentiel de la France, au nord comme au sud.

Les publicités pour les marques de whisky, de rhum, de vodka et de pastis s'étalent sur de grandes affiches sur toutes nos routes entre le mois de janvier et le mois de mai. Il y a donc une véritable distorsion de concurrence entre les boissons qui titrent entre 40 et 50 degrés et nos vins qui titrent grosso modo entre 10 et 18 degrés, selon qu'il s'agit de vin classique ou de vin doux naturel. C'est incohérent : la loi Évin traite de la publicité pour des produits, mais ne règle pas la question de la publicité pour des marques. Au sud de la France, nous avons une marque, et nous arrivons à faire figurer de plein droit un verre de vin sur nos affiches, sans le nommer. Nous sommes en pleine hypocrisie !

J'appelle l'attention sur le fait que la loi Évin touche fondamentalement les vins français, dont la qualité est reconnue, alors qu'elle ne touche pas des produits qui viennent d'ailleurs et qui sont beaucoup moins bons pour la santé, car ils sont très clairs et contiennent très peu de polyphénols et d'anthocyanes. Qu'on le veuille ou non, le vin consommé avec modération, c'est excellent pour notre santé, tant pour les femmes que pour les hommes, mais évidemment pas pour les jeunes.

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