Intervention de Antoine Herth

Séance en hémicycle du 17 novembre 2015 à 15h00
Prévention des risques — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

S’agissant de la recherche, à l’occasion de sa visite au salon international de l’agriculture de 2015, le Président de la République avait laissé entendre qu’il souhaitait relancer les recherches sur les biotechnologies végétales. Or, depuis : rien ! Il faut croire qu’une fois de plus, il s’agissait d’un propos de circonstance visant à faire plaisir à une partie de l’opinion publique à laquelle il fallait donner un os à ronger. Ce texte que vous adopterez ce soir laisse craindre que la recherche ne passe définitivement aux oubliettes.

S’agissant de la libre circulation des OGM, si le texte que nous avons sous les yeux ne l’évoque pas, nous savons que le Parlement européen a ouvert le débat avec la Commission – vous l’avez rappelé, monsieur le secrétaire d’État. Une restriction de l’importation, de la circulation ou de l’utilisation de plantes ou de produits issus d’OGM peut paraître une mesure anodine pour la Finlande ou pour Malte. Appliquée à la France, et en particulier à son élevage, une telle interdiction aurait des conséquences catastrophiques. Alors que nos éleveurs souffrent de la perte de débouchés à la suite de l’embargo vers la Russie, ils seraient frappés cette fois dans l’organisation de leur circuit d’approvisionnement. Les conséquences seraient désastreuses car les coûts de production exploseraient, ce qui les mettrait hors du marché.

Voter ce texte de loi supposerait que nous puissions avoir confiance dans la parole du Gouvernement. Or le doute est croissant sur ce que vous dites aux uns et aux autres, sur ce que vous écrivez dans la loi et sur ce qu’en définitive vous ferez réellement. Aussi nous ne le voterons pas.

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