Intervention de Élisabeth Guigou

Séance en hémicycle du 18 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Mobilisation de la communauté internationale contre le terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, vendredi dernier, 129 morts et 352 blessés de dix-neuf nationalités ont été victimes d’assassins porteurs d’une idéologie de mort qui veut anéantir la civilisation et les valeurs de l’humanité. Parmi ces victimes, surtout des jeunes, de notre jeunesse française, diverse, métissée, mais unie dans la même joie de vivre.

La France, notre pays, est meurtrie, mais elle est debout. Elle continue à vivre et résiste à la peur. Elle en appelle à la fraternité comme encore ce matin à Saint-Denis. C’est notre réponse aux terroristes qui veulent que notre société se déchire. En cet instant tragique, mes chers collègues, nous avons un devoir de dignité. Merci pour la séance de cet après-midi.

Je veux moi aussi remercier nos forces de sécurité et de secours, nos militaires, exemplaires de courage, de compétence et de dévouement à notre patrie.

Lundi, devant le Congrès du Parlement, le Président de la République a décidé d’intensifier les frappes contre Daech et a appelé à une « grande et unique coalition ». Car, contrairement à certaines allégations, la France n’a jamais cessé de parler à la Russie, à l’Iran et aux pays arabes de la région, comme aux Américains et aux Européens. Le Président de la République et vous-même, monsieur le ministre, avez toujours mené le dialogue directement avec MM. Poutine et Lavrov sur les dossiers ukrainien et syrien.

La semaine prochaine, le Président de la République rencontrera avec vous M. Obama à Washington et M. Poutine à Moscou. Hier, pour la première fois, la Russie a frappé Daech à Racca. Les Etats-Unis nous fournissent aussi davantage de renseignements. À la suite du G20 et de la réunion de Vienne, que pouvons-nous attendre, monsieur le ministre, de nos partenaires ? Comment se positionnent les pays de la région, en particulier les Iraniens ?

En Syrie, même si les actions militaires sont nécessaires, la solution reste politique. Comment voyez-vous s’amorcer la transition politique, même si le sort d’Assad n’a pas été tranché ? Où en sont les discussions ?

1 commentaire :

Le 19/11/2015 à 09:23, laïc a dit :

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"Hier, pour la première fois, la Russie a frappé Daech à Racca."

Bientôt il n'y aura plus qu'un gros trou à la place de Raqqa.. N'y a-t-il pas d'autres cibles, telle que Mossoul, la capitale de la barbarie islamiste ? Il faut que Daech se sente inquiété partout sur le territoire qu'il contrôle malheureusement, et par sur un seul point défini.

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