Intervention de Jean-Louis Dumont

Séance en hémicycle du 18 novembre 2015 à 15h00
Protection de l'enfant — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Dumont :

En janvier 2016, madame la secrétaire d’État, la France sera évaluée sur sa politique de protection de l’enfance par le comité des droits de l’enfant des Nations Unies. Cette évaluation, qui sera bien entendu rendue publique, prendra certainement en compte des observations déjà portées sur la situation actuelle. C’est pourquoi on peut être très inquiet.

Il y a quelques années, notre pays s’est vu déclassé, en termes de ratios de développement humain, par le rapport annuel du Programme des Nations unies pour le développement, le PNUD. Peu, en dehors des spécialistes, avaient alors relevé cette alerte. Or l’évaluation à venir peut, elle aussi, révéler une dégradation de la situation dans notre pays. Nous devons au demeurant faire preuve de retenue en le disant, car nous parlons de la souffrance de la petite enfance, des bébés.

Récemment, la presse s’est fait l’écho de faits horribles, relevant d’une nouvelle barbarie, portés devant la justice. Comment les éviter ? Chaque enfant sauvé peut l’être grâce à un protocole, grâce à une incitation par la loi : ce n’est pas une circulaire qui réglera le problème.

Peut-être faut-il revenir sur certaines pratiques : tel est l’objet de quelques amendements que j’ai modestement déposés. Fort d’une expérience de cinquante ans de militantisme – de militantisme seulement –, je puis constater que la paupérisation gagne du terrain : je ne parle pas seulement de la pauvreté économique, mais aussi de la pauvreté culturelle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion