Intervention de Stéphane Demilly

Réunion du 17 novembre 2015 à 14h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

Dans le rapport « Eau et climat : agir pour l'avenir » qu'il a publié en avril dernier, le PFE dresse un constat saisissant concernant la situation de l'eau dans le monde. Vous soulignez notamment que, d'ici à 2050, si rien n'est fait, on comptera plus de 200 millions de déplacés environnementaux dans le monde et que, d'ici à 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou des régions victimes de pénuries d'eau absolues. Vous rappelez aussi que les écosystèmes d'eau douce ont perdu 76 % de leurs espèces entre 1970 et 2010. Ces constats terribles ne sont pas nouveaux, mais le grand public commence à peine à les découvrir, notamment grâce aux débats dans les médias à l'approche de la COP21.

Si l'on commence timidement à prendre conscience des conséquences du changement climatique s'agissant de l'eau, les actions tardent à venir. Ainsi que vous l'avez indiqué dans votre rapport, l'année 2015 est stratégique à cet égard : du Forum mondial de l'eau en Corée du Sud en avril dernier à la signature d'un accord global en matière de lutte contre le dérèglement climatique pour l'après-2020 lors de la COP21 de Paris en décembre, les décisions qui seront prises seront déterminantes.

Dans votre rapport, vous avez présenté vingt-cinq solutions « climato-compatibles » à mettre en oeuvre et, en juin dernier, dans un plaidoyer pour l'eau, vous avez annoncé l'organisation de plus de cent actions lors de la COP21. Dans vos différentes publications, deux points m'ont semblé décisifs : le fait d'aboutir à un accord juridiquement contraignant à l'issue de la COP21 et la question complexe mais stratégique du financement international, notamment via le Fonds vert pour le climat et le Fonds d'adaptation, afin de soutenir les régions les plus pauvres et les plus menacées de notre planète. Pouvez-vous nous donner des précisions concernant ces deux axes, qui sont très étroitement liés ?

L'Agence française de développement (AFD) et le PFE s'efforcent de valoriser les projets climato-compatibles auprès des différents décideurs et financeurs, notamment du Fonds pour le climat, des banques de développement et des fonds privés. Pouvez-vous nous faire un point sur ce travail et sur ses résultats ?

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