Intervention de Jean-Luc Redaud

Réunion du 17 novembre 2015 à 14h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Jean-Luc Redaud, président du groupe de travail « eau et climat » :

Ancien directeur d'une agence de l'eau, je vis également ma quatrième COP ; je souhaite donc partager mon expérience avec vous.

En matière de gouvernance, la difficulté vient de ce que le problème du climat est universel et de long terme – on parle d'impact à trente ou cinquante ans –, alors que les problèmes de l'eau se gèrent à une échelle locale et avec un horizon plus court. À notre époque, la mondialisation conduit à raisonner de plus en plus à court terme, mais il faut arriver à intégrer, dans nos réflexions et dans les outils de planification de l'eau, cet horizon plus long. Par ailleurs, notre système de bassins est très efficace.

S'agissant des solutions, je partage l'avis exprimé à propos des barrages. J'ai vécu trois années de sécheresse où l'on aurait pu construire des barrages dans le Sud-Ouest ; mais l'on n'a pas pu trouver d'accord social entre ceux qui les souhaitaient – les agriculteurs – et ceux qui les refusaient – les écologistes. Le problème n'était ni technique, ni financier, et les difficultés environnementales pouvaient sans doute être résolues ; c'était notre modèle agricole tout entier qui était ici interrogé, et l'on n'a pas su s'entendre sur les modalités de développement d'une offre supplémentaire d'eau.

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