Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 24 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de loi santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Monsieur le Premier ministre, l’exigence d’unité nationale et la lutte implacable contre le terrorisme ne doivent pas nous empêcher d’exprimer notre désaccord sur d’autres sujets. Nous le devons à nos concitoyens : c’est la démocratie.

Au nombre de ces sujets de désaccord figure la question du système de santé. Tel l’inventaire de Jacques Prévert, le projet de loi relatif à la santé est une suite de mesures sans cohérence, une addition de propositions hétéroclites. Malheureusement pour votre gouvernement, la politique de santé n’est pas une poésie. Il ne suffira pas de la répéter chaque jour pour lui donner du sens.

Ce projet de loi, monsieur le Premier ministre, donne l’impression d’avoir été écrit au coin d’une table. Il n’y a eu aucune concertation avec les organisations représentatives des professionnels de santé. Vous voudriez moderniser le système de santé, mais vous n’écoutez pas ses professionnels. Depuis des mois, la ministre de la santé interprète le rôle du poète maudit, persuadé de détenir la vérité. Ce n’est pas un échec, monsieur le Premier ministre, que de revoir sa copie. Il est en revanche navrant de persister dans une mauvaise direction.

Loin d’améliorer notre système de santé, votre projet de loi le fragilise. Il oppose les uns aux autres : le public au privé, la ville à la campagne, le médecin à son patient. Nous attendions des mesures concrètes, loin des promesses de campagne.

Monsieur le Premier ministre, ma question est simple, et loin d’être polémique : en cette période de concorde nationale, qu’attendez-vous pour prendre les mesures qu’attendent les Français et les professionnels de santé ?

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