Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 24 novembre 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Discussion générale

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes :

Mesdames, messieurs les députés, je vais répondre aux nombreuses observations qui ont été formulées par les uns et les autres. Je ne reviendrai pas sur ce qui a déjà été dit à l’occasion de la présentation des motions de procédure. Mais puisque vous avez commencé votre intervention par ce point, monsieur Tian, je vous redis ma pleine et entière disponibilité ainsi que celles des rapporteurs et des parlementaires de la majorité pour que le travail se poursuive aussi longtemps que vous le souhaitez sur l’ensemble des articles du projet de loi. Nous avons en effet besoin de temps. Et je vais d’ailleurs prendre tout le temps de répondre aux questions qui m’ont été posées.

En introduction de vos propos, vous avez toutes et tous rendu hommage aux professionnels de santé qui sont intervenus lors des attentats du 13 novembre. Je me suis moi-même exprimée, je n’y reviens pas davantage. Je vous invite à lire l’article très instructif qui a été publié aujourd’hui même dans la revue de référence internationale The Lancet sur la réaction des équipes françaises aux attentats du 13 novembre. L’article fait état de données chiffrées extrêmement précises – je ne les évoque pas toutes.

Ainsi y apprend-on que trente-cinq équipes chirurgicales ont pu intervenir simultanément dans l’ensemble des hôpitaux parisiens la nuit du 13 au 14 novembre. Dans le seul hôpital de La Pitié-Salpêtrière, dix blocs opératoires ont fonctionné simultanément alors qu’en temps « normal », seuls deux blocs sont ouverts et fonctionnent à ces heures-là.

Pour ce qui concerne l’orientation dans les services, le premier patient a été pris en charge dans un bloc opératoire moins d’une demi-heure après son arrivée. L’ensemble des professionnels de santé hospitaliers des régions limitrophes de la région Île-de-France ont été prémobilisés par le Gouvernement. Des ambulances étaient déjà en route depuis Orléans, Tours et Rouen pour venir en renfort si cela s’avérait nécessaire. Cela ne fut pas le cas, mais tout était en place. De même qu’à Lille, les hélicoptères étaient prêts à décoller pour prendre en charge des patients s’il l’avait fallu.

Cette très belle réaction est à l’honneur du système hospitalier français, dont je ne peux vous laisser dire, monsieur Tian, que nous voulons le traiter différemment des établissements privés.

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