Intervention de François Fillon

Séance en hémicycle du 25 novembre 2015 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur l'autorisation de la prolongation de l'engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Fillon :

…cette vie où l’on peut croire en Dieu ou ne pas y croire ; cette vie où l’on s’exprime par son vote et non par les armes ; cette vie où les mots de liberté, d’égalité et de fraternité ont encore un sens.

Oui, cette vie-là a été frappée, et elle le fut par des djihadistes français qui préfèrent mourir pour un califat intégriste plutôt que de vivre dans le pays des droits de l’homme.

Pour ceux qui hésiteraient encore à mettre les mots sur les faits, nous sommes en guerre face à une organisation puissante et structurée, face à un État fanatique.

Contre cet ennemi, monsieur le Premier ministre, le groupe Les Républicains n’a jamais esquivé ses responsabilités. Pour l’engagement de nos forces armées en Irak, pour l’extension des opérations au-dessus de la Syrie, pour la prolongation de l’état d’urgence, nous avons fait notre devoir, et nous allons encore le faire aujourd’hui.

Mais depuis plus d’un an, aussi, nous avons lancé l’alerte : lorsqu’on fait la guerre, il faut se donner les moyens de la gagner. Or, nous sommes loin du but. Après des mois de bombardement, l’adversaire reste redoutable. Il s’attaque plus violemment encore qu’au mois de janvier à nos concitoyens ; il mène des opérations quasi simultanées contre les Russes en Égypte, contre la démocratie tunisienne, contre le fragile Liban ; il tient ses positions en Irak ; il est aux portes de Damas.

Certes, nous n’avons jamais cru à une victoire éclair, mais, monsieur le Premier ministre, il y a eu des erreurs, des retards et votre stratégie s’est trouvée dans l’impasse.

Il y a un an, vous affirmiez ici que l’intervention des forces aériennes ne pouvait concerner que l’Irak, et jamais la Syrie. Pour le Gouvernement, il fallait éviter à tout prix d’aider le régime de Bachar Al-Assad, alors qu’en réalité il fallait à tout prix détruire l’État islamique

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